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Observateur Guinée

25 avril 2013

Tierno Monenembo reçoit le prix Palatine du roman historique à Paris

Tout le gotha parisien du roman historique s’est donné rendez-vous hier au 23 rue Sévigné très précisément dans le village Saint Paul (au troisième Arrondissement) de Paris. C’est le splendide Musée Carnavelet qui a accueilli ce beau monde. Ce musée privé regorge les pièces rares du patrimoine historique français. Pour preuve, dans la cour, un monument géant de Louis VI veuille sur les lieux comme pour montrer au nouveau venu, qu’ici, les symboles de l’histoire de la France sont omniprésents.

C’est aussi à cet endroit mythique que les banquiers de la grande banque palatine ont déroulé un tapis rouge remarquable à l’écrivain guinéen Tierno Monenembo, qui a officiellement reçu dans la pure tradition française, le prix Palatine pour son roman « le terroriste noir ».

D’ailleurs, cette banque d’investissement a également acheté trois cent exemplaires pour une opération de promotion de l'ouvrage dans la presse, en librairie, un bandeau a été réalisé également noué autour du livre, distribué aux meilleurs clients de la banque, et qui ont sollicité la signature de l’auteur.

Le grand journaliste Llttéraire Daniel Picouly, des télévisions françaises était le maître de cette cérémonie exceptionnelle. Trois discours succincts ont ponctué cette rencontre du beau et du bien au service des mots et de la langue, tout simplement au service de la nourriture spirituelle!

C’est dans cette optique qu’Irène Frain, a exprimé tout le plaisir qu’elle a eu, ainsi que l'ensemble du jury, à lire ce livre. « Formidable et terrible » écrit, dans une langue « époustouflante ».

Heureux de cette belle œuvre littéraire, Daniel Picouly, dont le père a été un « modeste résistant noir du côté de Nevers » exprimera aussi sa satisfaction d’avoir lu ce livre d’une trame fascinante.

Ainsi, la dernière intervention reviendra à Monenembo, qui exprimera dans une émotion contenue les deux facettes de l’exil, qui l’amenèrent à quitter cette terre mère qui lui donna le « jour et la nuit » et non sans s’appesantir sur l’exil des écrivains de la trempe de Victor Hugo, avant d’évoquer le hasard qui l’amena à s’intéresser à l’histoire d’Addi Bah, suite à la lecture d’un magazine français de l’époque « l’Evènement du jeudi ».

Ce fut une très belle soirée, dans un cadre somptueux. Mais, au de-là, les banquiers qui aiment bien ce roman « le terroriste noir » ont allié l'agrément des lieux à un hommage exceptionnel, car, la présence de Tierno Monenembo, a été essentielle pour la manifestation de ce qu’il représente dans le monde des lettres et de ce que porte « d'exemplaire son œuvre en général et ce roman en particulier »

Par ailleurs, Monsieur ISHIGAMI KENJI, traducteur japonais du roman « le Roi de Kahel, Peuls et le terroriste noir » en langue japonaise a spécialement fait le déplacement de Paris, pour assister à cet évènement et lui remettre ses ouvrages traduits en japonais par les éditions GENDAIKIKAKUSHITSU. Par la même occasion, « Le roi du Kahel » traduit en langue arabe lui a été présenté.

Toute chose qui éveilla l’émoi de l’auteur qui palpait avec minutie ces ouvrages traduits dans d’autres langues étrangères.

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24 avril 2013

Affaire 19 juillet : comparution du commandant Gabriel Tamba Diawara à la barre

Le commandant de la direction des investigations judiciaires, Gabriel Tamba Diawara a comparu ce mardi 23 avril à titre de témoin devant la Cour d’Assises de Conakry dans l’affaire du 19 juillet.

Comme son prédécesseur, le commissaire Aboubacar Fabou Camara, le commandant Gabriel affirme qu’il détient des supports sonores de l’audition du commandant Alpha Oumar Boffa Diallo (AOB) et de Mme Fatou Badiar Diallo, (le premier considéré comme le cerveau et la seconde considérée comme l’instigatrice de l’attaque ndlr).

« Mme Fatou Badiar a été catégorique dans cette cassette. Elle a dit qu’elle n’est pas militaire, ni politicienne. Elle a dit qu’elle ne connaît rien dans le problème de coup d’Etat. Sur la cassette que vous aurez l’occasion de suivre, elle a dit que tout le monde savait qu’AOB préparait un coup d’Etat », a fait savoir le témoin. En ajoutant en ces termes : « Et que c’est dans cette optique qu’elle a envoyé Mamadou Alpha à Boffa, qu’on lui aurait rapporté que le commandant AOB faisait un sacrifice avec ses amis. C’est dans cette optique qu’elle l’a fait déplacer en lui remettant de l’argent pour qu’il aille suivre les faits pour venir les lui rapporter. C’est comme si elle s’était transformée en agent de renseignement. Elle a suivi le mouvement-là depuis le départ ».

Sur cette même cassette, poursuit le commandant Gabriel, AOB dit que Mme Fatou Badiar est l’instigatrice de cette attaque. « Que Fatou Badiar lui aurait présenté son petit frère, feu Amadou, que lui, il ne connaissait pas. Elle lui aurait dit voici mon petit frère, je te le confie, restez ensemble. Et que c’est comme ça que tout est parti. Et qu’au départ, Mme Fatou Badiar l’aurait appelé pour le mettre en contact avec le capitaine Moussa Dadis Camara au Burkina. Il dit qu’il a refusé de parler avec Dadis parce que c’est lui qui l’aurait mis en prison. Tout cela figure sur la cassette », a-t-il dit.

Par ailleurs, le commandant Gabriel Diawara ajoute qu’il était présent lorsque le commandant AOB avait été admis dans la salle d’opération dans la matinée du 19 juillet.

« Le commandant AOB était très conscient parce que quand je suis rentré dans la salle d’opération, il m’a reconnu, il m’a appelé par mon nom. On a entendu le commandant AOB avec l’autorisation de l’équipe médicale. Si la Cour le permet, j’ai dit que je détiens des cassettes d’enregistrement de son audition. Il était très conscient. Nous avons parlé de beaucoup de choses. A cette occasion, il a même profité pour me confier toute sa famille», a-t-il précisé en répondant à une question du procureur général. Le commandant Diawara a, en outre, démenti les propos de certains accusés qui ont soutenu à la barre qu’ils ont subi des tortures morales et physiques au PM3 de Matam.

« C’est un cas que je ne voulais pas soulever. Dieu paye chacun de nous. Quand on fait du bien, on le fait pour soi-même. Quand on fait du mal, on le fait pour soi-même. (…) Je l’ai fait de mon propre chef, je l’ai fait de mon gré. Pendant deux semaines, j’ai pris sur la ration alimentaire de ma famille pour nourrir ces personnes. Je prenais de ma poche pour remettre à ces gens-là, en nourriture et en argent. Ils sont tous là. Je le fais parce que c’est de ma nature. J’ai mis ma famille à contribution pour nourriture ces gens-là. Qu’on ne le reconnaisse pas aujourd’hui, peu importe. L’essentiel est que j’ai œuvré pour que ces gens-là aient une condition décente », a-t-il déclaré.

A la question de savoir est-ce qu’il était au courant qu’une attaque était en cours de préparation contre le président de la République, le commandant Gabriel déclare que ‘’non. Il affirme cependant que c’est au petit matin du 19 juillet, le lendemain de l’attaque, aux environs de 6 heures qu’il a été informé par le Haut commandant de la gendarmerie nationale, directeur de la justice militaire, le général Ibrahima Baldé qui lui a instruit de se rendre sur les lieux.

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